Communiqué de presse
Le 20 février 2023
Située à Orsay, sur le campus de l’université de Paris-Saclay à proximité du restaurant universitaire les Cèdres, et construite en 1965, la résidence universitaire « La Pacaterie » du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) de l’académie de Versailles, fait l’objet d’une attention particulière.
Malgré un réel effort d’investissement, puisque les sanitaires et 130 chambres ont été rénovés en 2022, cette résidence vieillissante traverse de réelles difficultés d’exploitation, qui s’expliquent notamment par sa localisation en milieu boisé et par l’état structurel du bâti. Ces difficultés se sont significativement accentuées cet automne, entraînant le développement rapide d’infiltrations d’humidité apparues y compris dans certaines chambres rénovées à l’été 2022.
C’est ainsi que, alors que les chambres dans lesquelles les étudiants avaient emménagé en septembre étaient en bon état, certaines se sont rapidement dégradées malgré la vigilance du Crous. C’était le cas de la chambre occupée par une étudiante de l’ENS interviewée par France 2 dont la situation n’était pas connue du Crous : elle a été contactée le 16 janvier pour un relogement à proximité de son lieu d’étude, effectif depuis le 1er février.
Plus généralement, l’ensemble des étudiants dont les chambres présentent des infiltrations d’humidité se sont vus proposer des solutions de relogement. Après une prise de contact individuelle, des permanences se sont tenues en soirée afin de s’adresser à tous. En outre, un accueil spécifique est assuré tous les jours afin de fluidifier la communication. Pour faciliter l’accès à un relogement, les étudiants concernés pourront bénéficier d’une mesure compensatoire pour le restant de la durée de leur bail, afin de ne pas avoir à leur charge plus de 158 € après aides de la CAF.
Concomitamment aux problèmes de structure du bâti, un changement de prestataire dans la lutte contre les nuisibles est intervenu. Mise en demeure par le Crous mi-janvier 2023, l’entreprise a reconnu un retard dans le démarrage du contrat, une absence de 30 % de ses effectifs ainsi que l’intervention d’intérimaires insuffisamment formés. Ces sont ces raisons qui expliquent que les nuisibles aient pu proliférer alors que le Crous avait de son côté pris les mesures nécessaires pour l’éviter. Des interventions par pulvérisation puis par fumigènes utilisées à trois reprises au cours des dernières semaines ont permis d’éradiquer les nuisibles.
N’ayant pas encore fait l’objet d’une réhabilitation d’ensemble, bien qu’elle ait été entretenue, cette résidence doit bénéficier d’une restructuration complète, indispensable au regard du caractère structurel des désordres rencontrés. Il s’agit de surcroît de la dernière structure d’hébergement gérée par le Crous en Essonne qui propose encore des sanitaires communs. Afin de transformer au plus vite La Pacaterie en une résidence moderne, le Crous a pour objectif de lancer les études de programmation en 2023 et de débuter les travaux courant 2024. Dès cette semaine, une première réunion a été proposée aux résidents de la Pacaterie pour leur permettre de participer à la définition du projet de réhabilitation en parallèle de l’élaboration d’un plan de financement pour ce projet, dont le coût est estimé entre 12 et 16 millions d’euros.
Cet effort de modernisation constitue un axe majeur de la politique d’investissement du Crous qui, grâce à l’appui de l’État et des collectivités locales, a consacré entre 2019 et 2022, 53 millions d’euros à la réhabilitation de ses structures.
Pour l’heure, nous appelons instamment à la préservation de la tranquillité des résidents de « La Pacaterie », très perturbée ces dernières semaines, ainsi qu’au respect du travail des agents du Crous sur place, qui se mobilisent quotidiennement au service des résidents.
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